Kaléidoscope II

Jean-Pierre Aubé s’inspire du pavillon Kaléidoscope qui fut commandité pour Expo 67 par six entreprises chimiques canadiennes. Le pavillon créé par Morley Markson avait été conà§u pour offrir une expérience psychédélique dynamique mariant couleurs et musique expérimentale au cours de laquelle les visiteurs traversaient trois projections cinématographiques réfractées par de nombreux miroirs. L’installation d’Aubé est composée de courtes vidéos qui montrent en accéléré le processus de cristallisation de produits chimiques achetés sur le deep Web, le côté obscur d’Internet. Adoptant des techniques scientifiques, Aubé a modifié un microscope et a utilisé la lumière polarisée afin de rendre visible la couleur des cristaux, mais également leur structure interne et leur matérialité. Chaque court segment vidéo est ensuite analysé en temps réel par un algorithme de reconnaissance faciale et l’information est envoyée à  un réseau de synthétiseurs analogiques. La trame sonore originale du Kaléidoscope provenait de la musique du compositeur canadien R. Murray Schafer, connu pour avoir forgé le terme « soundscape », ou paysage sonore. Pour son installation, Aubé a modifié une pièce de l’album Killing Technology, 1987, de Voïvod, un renvoi à  la musique avant-gardiste dystopique du genre thrash metal.



Kaléidoscope II, 2017
vue de l'installation





Kaléidoscope II, 2017
image tirée de la vidéo





Kaléidoscope II, 2017
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Kaléidoscope II, 2017
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